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Billet du curé du 14 avril 2024

Soyez dans la joie

 

« La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus Christ la joie naît et renaît toujours. » (Pape François, Evangelii Gaudium n° 1)

Les disciples, dans l’Evangile de ce jour, sont dans la joie mais encore « saisis d’étonnement. » C’est vraiment le Seigneur qui fait tout le travail. Il monte ses plaies ; c’est bien le crucifié ressuscité. Il mange devant eux ; ce n’est pas un fantôme. Il ouvre leur intelligence à la compréhension des Écritures et en donne l’interprétation. Jésus est l’interprète, par sa vie toute donnée au Père et à notre humanité, des promesses de la loi de Moïse, des prophètes et des psaumes.

Seul Jésus peut nous donner à comprendre les Écritures et, en lui, elles prennent tout leur sens. Et Jésus nous fait ses témoins. Cela suscite l’audace de la prise de parole de Pierre dans les actes des apôtres (cf. 1ère lecture) où Pierre se fait le relais de l’expérience que lui a fait faire Jésus en relisant les Écritures. L’antienne de l’Evangile de ce dimanche est une prière qui paraphrase l’expérience des disciples d’Emmaüs : « Seigneur Jésus, ouvre-nous les Écritures ! Que notre cœur devienne brûlant tandis que tu nous parles. »

Tout au long de nos liturgies, nous demandons cette grâce au Seigneur de nous faire entendre les Écritures. C’est là que nous comprendrons tout ce que Jésus a dit et fait. Nous y trouverons notre nourriture, et, de cette nourriture, nous accueillons la joie de l’Evangile. Elle fait de nous son peuple. Un peuple de témoins. Par ces fêtes pascales, nous retournons au cœur de la foi. La prière d’ouverture de la messe le dit merveilleusement : « garde à ton peuple sa joie, Seigneur Dieu, car tu renouvelles la jeunesse de son âme ; il se réjouit d’avoir retrouvé la gloire de l’adoption filiale […]. » Elle est là toute la source de notre action de grâce et d’une nouvelle vision du monde ; non plus à partir de nous mais selon le cœur de Dieu. Pour cela, laissons – dans la prière (la lectio divina) - le Christ nous enseigner par la Loi de Moïse, les prophètes et les psaumes. Oui, les psaumes (ne les remplaçons pas par un chant ; fut-il très beau). Ils sont la prière même de Jésus et de tout le peuple d’Israël. Viens, Seigneur, par ces fêtes pascales renouveler la jeunesse de notre âme. Alléluia. Amen.

 

 

Père Jean-Baptiste, curé.