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Billet du curé du 11 septembre

Paraboles de la miséricorde

 

Ces 3 paraboles, bien connues du chapitre 15 en St Luc, offrent le cœur du message évangélique : la mission de Jésus l’envoyé du Père. Des foules se pressent et s’approchent de Jésus tant il touche les cœurs blessés (publicains et pécheurs). Mais « les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Voilà la cause des paraboles... pas une, mais trois... pour se faire bien comprendre et donner à réfléchir. Alors, le prédicateur Jésus va chercher des images de la vie habituelle de ses auditeurs : si vous perdez une brebis de votre troupeau... si vous perdez une pièce de monnaie... si votre enfant se perd dans une vie dissolue... que faites-vous ? Jésus décrit le cœur de Dieu. Jésus décrit le cœur de son Père.

 

L’Ecriture ne cesse de relater les infidélités de son peuple et la miséricorde de Dieu (cf. la 1ère lecture). St Paul, bénéficiaire lui-même de cette miséricorde, devient le grand témoin de la foi. Ces trois paraboles nous disent l’amour démesuré de Dieu. Il est comme ce berger... il est comme cette femme qui retourne la maison pour retrouver sa pièce... il est comme se père qui accueille son fils perdu. C’est toute la joie du ciel que ces retrouvailles, ce retour à la vie : « ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! 

 

Il nous faut bien ces trois paraboles pour accueillir le mystère de cette grâce ! Comme bien souvent dans la liturgie nous répétons 3 fois : Seigneur, prends pitié ! Saint, Saint, Saint ! Agneau de Dieu...

 

Saint Justin que le clocher de Guiler célèbre ce week-end l’avait découvert lors de sa conversion. Marqué par la recherche intellectuelle et philosophique grecque, il avait enfin trouvé la réponse à sa quête. Par la rencontre d’un chrétien, il a découvert la vraie sagesse en la personne de Jésus Christ. Il écrivait alors : "Prie avant tout pour que les portes de la lumière te soient ouvertes, parce que personne ne peut voir et comprendre, si Dieu et son Christ ne lui accordent pas de comprendre" (Dial. 7, 3) Puissions-nous goûter cette miséricorde et permettre à tant de chercheurs de Dieu de rencontrer le Christ.

 

Bon dimanche.

 

Jean-Baptiste, curé.