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Billet de Sainte Thérèse sur l'eucharistie

Thérèse et l’eucharistie

 

Les pèlerins du diocèse et de la paroisse reviennent d’Alençon et de Lisieux. Voici quelques mots de Sainte Thérèse, dans l’Histoire d’une Âme, sur l’eucharistie. Nous « goûtons » ainsi la nourriture de « la plus grande sainte des temps modernes » selon St Pie X. Thérèse a environ quatre ans, sa sœur Céline en a huit. Céline disait un jour : “ Comment cela se fait-il que le bon Dieu peut être dans une si petite hostie ? ” Thérèse répond alors : “ Ce n’est pas étonnant puisque le bon Dieu est tout puissant. ” — “ Qu’est ce que veut dire tout puissant ? ” — “ Mais c’est de faire tout ce qu’il veut ! ” (Ms A, 10r°) Tous les après-midis, j’allais faire une petite promenade avec Papa, nous faisions ensemble notre visite au Saint Sacrement, visitant chaque jour une nouvelle église. (Ms A, 13v°) J’aimais surtout les processions du Saint Sacrement, quelle joie de semer des fleurs sous les pas du Bon Dieu ! … mais avant de les y laisser tomber je les lançais le plus haut que je pouvais et je n’étais jamais aussi heureuse qu’en voyant mes roses effeuillées toucher l’Ostensoir sacré… (Ms A, 17r°)

Thérèse a douze ans ou treize ans. Son seul ami : Jésus au Saint Sacrement. « Je montais à la tribune de la chapelle et je restais devant le Saint Sacrement jusqu’au moment où Papa venait me chercher, c’était ma seule consolation, Jésus n’était-il pas mon unique ami ? Je ne savais parler qu’à lui, les conversions avec les créatures, même les conversions pieuses me fatiguaient l’âme. Je sentais qu’il valait mieux parler à Dieu que de parler de Dieu, car il se mêle tant d’amour propre dans les conversions spirituelles. (Ms A, 41r°)

Ô Dieu caché dans la prison du tabernacle, c’est avec bonheur que je reviens près de vous chaque soir, afin de vous remercier des grâces que vous m’avez accordées et d’implorer mon pardon pour les fautes que j’ai commises pendant la journée…Bien loin de me décourager par la vue de mes misères, je viens à Vous avec confiance, me souvenant que ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin du médecin mais les malades. Je vous supplie donc de me guérir, de me pardonner, et moi je me souviendrai Seigneur, que l’âme à laquelle vous avez remis davantage doit aussi vous aimer plus que les autres. Je vous offre tous les battements de mon cœur comme autant d’actes d’amour, je ne veux plus avoir d’autre volonté que la vôtre, et demain, avec le secours de votre grâce, je recommencerai une nouvelle vie dont chaque instant sera un acte d’amour et de réparation. (Prière 7)