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Le billet du curé du 29 novembre 2020

 

 

4 semaines pour devenir « Veilleur »

 

Dans la pédagogie de l’Avent, l’Église ne nous invite pas à regarder en arrière. Elle invite à célébrer ce qu’aimait à dire le Cardinal Eyt : « nous ne sommes pas deux mille ans après Jésus Christ mais deux mille ans avec Jésus Christ. Son amour ne cesse de nous accompagner. » Il s’agit alors de donner du poids à ce bébé dont la naissance a changé le cours du monde. Les peintres du moyen-âge comme Giotto n’oubliaient jamais de mettre l’auréole crucifère sur l’enfant Jésus de la crèche. Celui qui naît est celui qui a donné sa vie pour nous et qui est ressuscité au matin de Pâques. Alors l’Église va nous inviter – à travers les grandes figures de l’Avent (Isaïe, Jean-Baptiste, Marie) – à refaire la route de l’espérance et à réaliser comment le peuple souvent en bute à sa propre faiblesse et à la dureté des temps a espéré. « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. (Is 9, 1) » C’est cette lecture que nous entendrons à Noël ! Cette lumière n’est pas au passé ; cette lumière est pour nous et pour le monde entier. Notre mission c’est de l’offrir au monde. « Le puissant moteur de l’évangélisation sont les réunions de prière », a assuré le pape François à l’audience générale de ce mercredi 25/11 : dans ces réunions, l’on fait « l’expérience vivante de la présence de Jésus » et l’on est « touché par l’Esprit ». « La prière diffuse la lumière et la chaleur », a-t-il souligné. Poursuivant ses catéchèses sur le thème de la prière, le pape s’est penché sur l’expérience des premières communautés chrétiennes. « Nous devons retrouver le sens de l’adoration. Adorer, adorer Dieu, adorer Jésus, adorer l’Esprit », a-t-il notamment invité. Car « si l’Esprit Saint manque… il n’y a pas l’Église. Il y a un beau club d’amis, c’est bien, avec de bonnes intentions, mais il n’y a pas l’Église ». Le temps de l’Avent est comme une grande retraite universelle. Nous n’oublierons bien sûr pas nos frères les plus en difficulté (je vous encourage au plus haut point à soutenir le projet du Secours Catholique avec son gâteau qui s’appelle « Le fraternel »). En omettant le Gloire à Dieu à la messe, l’Église nous porte au cœur du sens de l’Avent ... pour le chanter ce Gloria avec encore plus de joie lors de la messe de Noël comme l’expression de notre foi profonde : oui, la Lumière est là. Alors, il pèse combien ce bébé ? La question traditionnelle lors d’une naissance ! Il pèse toute l’espérance du monde. Il est l’Emmanuel, Il est Jésus (le Seigneur sauve) ... Bon dimanche et bonne route d’Avent.

 

Jean-Baptiste GLESS, curé