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Le billet du curé du 15 novembre 2020

 

La mémoire d’un Avenir pour vraiment vivre le Présent

 

« Veillez donc car vous ne savez ni le jour ni l’heure » concluait l’Évangile de dimanche dernier. La parabole d’aujourd’hui poursuit la réflexion sur notre vie chrétienne et quelle image nous avons de Dieu. Il ne s’agit pas d’une parabole économique. Il s’agit de don, des dons immenses que Dieu nous fait : la foi, l’espérance et la charité. L’homme qui part en voyage c’est Jésus ; les serviteurs c’est nous. Les talents c’est ce que nous confie le Seigneur : sa Parole, son Eucharistie, la foi en Dieu notre Père, sa miséricorde, des frères et des sœurs à aimer. Jésus nous confie ce qu’il y a reçu de son Père en l’ayant manifesté dans toute sa vie. Comment utilisons-nous cela pour le bien des autres ? Le 3ème serviteur avait une mauvaise image de son maître et ainsi n’a pas pu comprendre la grâce qui lui était faite et la réponse attendue. La parabole – qui est une création née de l’imagination du prédicateur – n’est pas là pour condamner : elle invite, par cette histoire, à réfléchir en son âme et conscience sur notre responsabilité : qu’as-tu fait du don reçu ? Qu’as-tu fait de ta foi ? qu’as-tu fait de ton frère ? La question de dimanche dernier était : « comment rester en veille ? comment toujours avoir une réserve d’huile ? » Ici nous sommes interrogés sur notre responsabilité propre dans cette attente active (pas activiste c’est le Seigneur qui œuvre !) du royaume qui vient. Ce Royaume annoncé par Jésus nous invite à le laisser imprégner nos actes, nos tâches les plus quotidiennes.

 

Ces paraboles sur « les fins dernières » sont comme la Mémoire d’un avenir – Le Royaume de Dieu inauguré, réalisé, annoncé par Jésus pour vivre notre Présent.

 

En ce dimanche du Secours catholique, nous savons que la charité ne peut être confinée. Elle doit se faire audacieuse. Il n’y a pas à opposer action et contemplation : si l’on croit dans son cœur alors comment ne pas passer du temps dans une prière d’action de grâce… si l’on croit dans son cœur alors comment ne pas se tourner vers son frère dans le besoin… puisque Jésus s’identifie à ces frères les plus nécessiteux… mais là c’est la parabole de dimanche prochain !

 

 

Tenez bon et très bon dimanche.

 

Jean-Baptiste GLESS, curé.